Aur@sia la recherche au carrefour de l’Asie
par Saman Musacchio
Plus d’une centaine d’acteurs de la recherche française en Asie se sont retrouvés à Shanghai les 28 et 29 novembre derniers lors du Symposium Aur@sia 2017. Retour sur cet événement clé du déploiement du CNRS dans la région.
Il suffit de faire quelque pas dans la rue de Nankin, rue commerçante qui traverse le centre historique de Shanghai, pour mesurer l’ampleur de la transformation de la Chine. « Levez-la tête, c’est là-haut que ça se passe », nous conseille un habitué britannique,
« chaque fois que je viens, il y a au moins deux nouveaux gratte-ciel ». Et non des moindres. Au-dessus d’une petite rue piétonne parsemée de restaurants traditionnels, une deuxième ville se dessine, dominée par la nouvelle Tour Shanghai, la plus haute du pays et la troisième jamais construite au monde. C’est dans cette mégapole de près de 30 millions d’habitants que le CNRS a décidé d’organiser les 28 et 29 novembre derniers Aur@sia2017, réunion biennale de ses unités internationales (UMI/UMIFRE)2 en Asie, qui compte près de la moitié de ces structures dans le monde. Et le choix du pays n’est pas anodin. « Il y a des liens historiques très forts qui unissent le CNRS et la Chine depuis plus de 40 ans », dit Antoine Mynard, directeur du bureau du CNRS en Chine, en nous accueillant au sein même de l’Académie des Sciences de Chine (CAS), qui avait gracieusement prêté un complexe de salles de conférences pour l’évènement.
Un symposium à guichets fermés
Pendant deux jours se sont côtoyés une centaine de directeurs d’UMI et d’UMIFRE, de représentants d’entreprises (Arkema, Saint Gobain, Solvay, Thales, Air Liquide, ou Axa), mais aussi d’universités, d’organismes de recherche ou d’agences de financement venus d’une quinzaine de pays, au sein de panels, d’ateliers et de présentations—sous la houlette d’un important contingent du CNRS rassemblant des directeurs de bureaux régionaux (Chine, Japon, Singapour et Inde) et pas moins de trois directeurs d’Instituts : Jacques Maddaluno (INC), Jean-Yves Marzin (INSIS), Reynald Pain (INP). Cf photo ci-après.
« Le premier objectif de ces réunions est de montrer la puissance de frappe du CNRS à l’étranger—que ce soit à nos partenaires académiques et industriels, mais aussi aux agences de financements—qui ont quasiment tous accepté notre invitation », se félicite Patrick Nédellec, directeur de l’Europe de la recherche et coopération internationale du CNRS (DERCI) qui supervise ces événements bisannuels en Asie et en Amérique du Nord depuis quatre ans. « A Shanghai, nous avons pu réunir le président de la NRF3 de Singapour, les représentants de la NSFC4 et de la CAS pour la Chine, ou encore du CEFIPRA5 pour l’Inde. Nous voulons montrer à ces partenaires la force du réseau international du CNRS, qui est aujourd’hui indissociable des universités et des entreprises. ». C’est sans doute la raison pour laquelle le Fonds AXA pour la recherche avait, dès la décision prise de tenir AUR@SIA en 2017 à Shanghai, choisi de soutenir financièrement la manifestation.